En poursuivant votre navigation sur ce site vous acceptez l'utilisation de cookie afin de nous permettre d'améliorer votre navigation.
En savoir plus
J'accepte

Ouest Magazine

Ouest Magazine été 2023


Gastronomie

Vade retro les charognards !

17 décembre 2012

gastro-cagouille
FacebookTwitter

Et non, contrairement à ce que certains pourraient croire, La Cagouille n’est pas le temple de l’escargot !

Installé depuis plus de 20 ans au pied de la gare Montparnasse pour le plus grand bonheur des hordes de Bretons qui ont la chance de descendre de leur TGV à l’heure du déjeuner ou du dîner, c’est le repère incontestable et surtout incontesté du poisson à Paris. André Robert, le patron aux deux prénoms, marathonien de l’extrême, vous accueille avec l’oeil malicieux et si vous avez envie de le taquiner... il saura rentrer dans votre jeu. Que vous soyez installé à l’intérieur ou sur sa très vaste terrasse ombragée, vous commencerez à sentir les embruns de Vannes dès que la cassolette de coques au beurre blanc vous sera servie en guise de bienvenue.

Ne cherchez pas sur le tableau blanc une quelconque présence de viande : vade retro les charognards !!! C’est un enchaînement de crustacés, coquillages et de poissons exceptionnels. Tant par leur origine (ils arrivent chaque matin de Rungis, issus des meilleurs étals) que par leur cuisson : la justesse est vraiment au rendez-vous ! Que dire des huîtres du magicien d’Oléron, toujours le double prénommé David Hervé ? Élevées à raison de 4 unités au m² pour leur assurer le meilleur échange avec la mer, ses huîtres sont d’une régularité étonnante toute l’année, d’une fermeté magnifi que et d’un goût exceptionnel. La demande était tellement importante qu’André Robert s’est associé avec le conchyliculteur et a installé une boutique jouxtant son restaurant au sein de laquelle vous pouvez venir acheter ses huîtres quand vous le souhaitez. Dorade, bar de ligne, merlu, saumon… tout est superbement cuisiné par le même chef depuis l’origine de La Cagouille avec un service orchestré par Olivier dont le sourire, la convivialité et l’amour de son métier font mouche à chaque fois. Ici, pas de chichi : il n’y a pas de nappes ni de couteau à poisson, mais place à la qualité, au produit et à l’accueil. Mais on ne peut clore cet article sans évoquer la magnifi que carte des vins qui renferme de nombreux trésors : les Meursault de Coche Dury ou de Roulot, les Pouilly de Dagueneau, les Menetou-Salon de Minchin, les Muscadet de Jo Landron pour ne citer qu’eux, sont non seulement là pour assurer l’accord mets-vins sur les plats de La Cagouille mais il faut féliciter le patron sur leurs tarifs plus que raisonnables.

Sachez que cette adresse fut l’une des préférées de François Mitterrand (la grande table en bois dans le salon près de l’entrée était la sienne) et vous aurez de grandes chances d’y croiser tant Pierre Bergé, que Sylvie Pierre- Brossolette, Marek Alter ou encore François Bayrou. N’imaginez pas pour autant que la présence de François Bayrou symbolise une cuisine du centre : elle est délibérément ancrée à l’Ouest, au large de nos rivages !


La Cagouille • Place Constantin Brancusi • 75014 Paris • 01 43 22 09 01






Magazines
Ouest Immobilier Neuf