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Des chasseurs de chevaux en Normandie il y a 15 000 ans.

13 avril 2023

dents
arch
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Saviez-vous qu'à l'emplacement de la maroquinerie de la maison Hermès, il existait des vestiges datant de la fin du paléolithique supérieure ?

Après des fouilles réalisées par les archéologues de l'Institut national de recherches archéologiques préventives à Louviers en 2020, le bilan révèle des éléments clefs sur le mode de vie des derniers chasseurs-cueilleurs de la vallée de l'Eure.

C'est près d'un village magdalénien vieux de 13 000 ans avant notre ère, qu’ont été découverts des outils servant à tailler des matières telles que de l'os, ou des ustensiles ayant permis la découpe de peaux et de viandes, révélant une activité "bouchère".

La découverte de ce site et les études archéozoologiques d'une trentaine de témoins osseux et dentaires, révèlent que ces éléments appartiennent à une seule et unique espèce : Le cheval sauvage.


Même si l'effectif ne suffit pas pour appréhender la population des chevaux abattus et la stratégie adoptée par les chasseurs normands, la suite des recherches témoignent d'un choix de proies plutôt jeunes. Sur 30 échantillons, au moins 3 chevaux « consommés » auraient entre 5 et 7 ans. 

Au-delà des investigations sur les chasseurs de chevaux, sur le site de Louviers ce sont plus de 2 000 éléments lithiques qui ont été découverts et étudiés. Parmi ceux-ci une large panoplie d'outils en silex : burins, lamelles, grattoirs et micro-perçoirs, qui attestent pour certains, le travail des peaux animales.

 Une découverte importante qui vient combler une lacune de taille sur l'histoire du Nord-Ouest de la France d'il y a 15 000 ans. Les seules informations disponibles avant ces trouvailles n'étaient que des indices épars.

 Le plus surprenant ? L'état de conservation de ces vestiges. L’étude stratigraphique montre que l’occupation paléolithique a été fossilisée par des apports lents et réguliers de sédiments. Rien d'étonnant au vu de la localisation du site.

 - Positionné en rive gauche de l’Eure à environ 15 m d’altitude
- A quelques kilomètres en amont de la confluence Seine-Eure
-Des calcaires sous-jacents riches en silex

Le cocktail parfait pour conserver ces petits bijoux d'histoire !






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